mardi 27 avril 2010

26 avril 1986 : douloureux anniversaire

Le tournant nucléaire

Du mensonge de Tchernobyl

au mensonge nucléaire généralisé.


Trente-quatre ans plus tard, tout n'est pas dit encore !

En Ukraine la dévastation sournoise a perduré.

En Biélorussie, toute proche, on a fait taire les scientifiques qui avaient révélé le désastre.

Et le mensonge continue : ce fut la faute d'un mauvais réacteur, du régime communiste...

À moins que ce ne soit la faute des ingénieurs agissant sur ordre de l'armée soviétique...

Tout a été avancé pour trouver une explication qui ne remette rien en cause... !

Ailleurs, partout ailleurs, il fallait que, dans les esprits, le nucléaire reste sans risque grave !


Nul besoin d'être docteur en physique nucléaire pour poser, à présent, les bonnes questions.

Même statistiquement minime, un tel risque d'explosion nucléaire civile, peut-il être pris ?

Le vieillissement des centrales n'augmente-t-il pas sensiblement les dangers de contamination ?

L'accumulation de déchets qu'on ne sait désactiver pourra-t-elle durer longtemps encore ?

Un « Onze septembre » nucléaire et terroriste est-il possible, où que ce soit sur Terre ?

La vente de centrales « clefs en main » à des États dictatoriaux n'est-elle pas insensée?

Le principe de précaution, trop souvent invoqué à tort, n'est-il pas fondé face au risque nucléaire, ?

La privatisation de l'entretien des centrales nucléaires n'affaiblit-elle pas la sécurité ?

Un séisme imprévisible ne pourrait-il déclencher une catastrophe, au Japon, voire dans les Alpes ?

Développer le nucléaire est-il compatible avec le développement très urgent d'autres énergies ?


Le nucléaire civil est inséparable du nucléaire militaire, y a-t-il besoin de le démontrer ?

Pourquoi interdire le nucléaire civil à l'Iran si ce n'est parce qu'on craint... « la bombe » ?

Pourquoi négocier avec la Corée du Nord si ce n'est à cause de... « la bombe » ?

Les États qui disposent de nombreuses centrales nucléaires ne possèdent-ils pas... « la bombe » ?

La France ne fonde-t-elle pas sa puissance, tant économique que militaire, sur le nucléaire ?

Les USA de Three Miles Island, la Russie d'après Tchernobyl, peuvent-ils encore détruire la Terre ?

Pourquoi les irradiations de militaires français, longtemps cachées, restent-elles sous estimées ?

Les civils des centrales ne vont-ils pas, comme avec l'amiante, souffrir de maladies mortelles ?

Le nucléaire civil et militaire qui exige une surveillance totale supporte-t-il la démocratie?

Une nation peut-elle, au nom de sa souveraineté, mettre l'humanité entière en péril?


Le nucléaire est un outil du pouvoir.

Ce n'est pas une nécessité économique.

Le nucléaire pollue les esprits autant que les sols et les eaux.

Ou nous y mettrons fin ou il mettra fin à nos civilisations

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Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran


dimanche 25 avril 2010

25 avril : à quand les œillets dans les fusils ?

Il était 1 h. du matin, le 25 avril 1974, quand une radio portugaise diffusait une chanson interdite de José Afonso : « Grandola Vila Morena ». C’était le signal qu’attendait une poignée de jeunes capitaines pour faire marcher leurs soldats sur Lisbonne et le début de la Révolution des Oeillets.

Grândola, vila morena Grandola ville brune
Terra da fraternidade Terre de fraternité
O povo é quem mais ordena C’est le peuple qui commande
Dentro de ti, ó cidade À l’intérieur de toi ville
Dentro de ti, ó cidade À l’intérieur de toi ville
O povo é quem mais ordena C’est le peuple qui commande
Terra da fraternidade Terre de fraternité
Grândola, vila morena Grandola ville brune
Em cada esquina um amigo À chaque coin un ami
Em cada rosto igualdade Dans chaque visage l’égalité
Grândola, vila morena Grandola ville brune
Terra da fraternidade Terre de fraternité
Terra da fraternidade Terre de fraternité
Grândola, vila morena Grandola ville brune
Em cada rosto igualdade Dans chaque visage l’égalité
O povo é quem mais ordena C’est le peuple qui commande
A sombra duma azinheira À l’ombre d’un chêne
Que ja não sabia a idade Dont je ne savais pas l’âge
Jurei ter por companheira Je t’ai promis pour compagne
Grândola a tua vontade Grandola, ta volonté
Grândola a tua vontade Grandola, ta Volonté
Jurei ter por companheira Je t’ai promis pour compagne
A sombra duma azinheira À l’ombre d’un chêne
Que ja não sabia a idade Dont je ne savais pas l’âge

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXTP7k9PVEptnNIL9HjWTCl85RKlFWtMDzL5MtgdixuOTbNepl1qjaYqI1GsM5E6EN2CJzFUHlCZfeDjPMc66HqIN8gHksY7I5ITTDqAXj3yxrfHj9wDVmDT7KUVCPBkvfrohEQYhC00k/s400/25.jpg
http://drapeaurouge.free.fr/Midi/grandola.mid
http://www.revoltes.net/spip.php?article118

mardi 13 avril 2010

Catastrophes et terrorisme.

Les événements pleuvent comme grêle ou foudroyages...

La presse polonaise donne la dimension du désastre
La Pologne replongée dans une histoire dramatique et meurtrière.

La Pologne est décapitée.

Imagine-t-on, en France, et cette fois, il n'y a pas de quoi en rire, quoi que dise l'humoriste Stéphane Guillon, le Premier Ministre, François Fillon restant seul à la tête d'un Gouvernement privé de ses principaux ministres, les Présidents des Assemblées parlementaires disparus, les principaux journalistes, de grands entrepreneurs, des autorités morales du pays tous emportés, avec le couple présidentiel, dans un accident d'avion ? On peut combattre une politique. On ne peut se réjouir de pareille hécatombe ! Aucun ennemi ne mérite pareille fin ! Lech Kaczynski était un nationaliste de droite, mais les Polonais voient en lui, à présent, le symbole même de leur pays. La catastrophe est immense, et redoublée dans l'intensité de la douleur, puisqu'elle survient alors qu'on allait commémorer, en Russie, comme cela avait été fait en Pologne, la réconciliation entre deux États, jusqu'alors divisés par la non reconnaissance du massacre à Katyń — essentiellement de personnalités, d'officiers mais aussi d'étudiants (officiers de réserve), de médecins et de membres des élites polonaises, réputées hostiles à l'idéologie communiste — par la police politique de Staline, le NKVD, au printemps 1940, il y a donc 70 ans, dans une forêt, près de Smolensk, non loin du lieu de crash de l'avion présidentiel !


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La Hongrie ou Magyarorszag doit abandonner, à jamais, le H de... Horthy !

La Hongrie renoue avec le fascisme !

16,7% de suffrages exprimés, aux élections législatives du 11 avril 2010, pour un partie nationaliste d'extrême droite, raciste, ayant placé, au cœur de sa campagne, la haine des Roms ! La nouvelle est tombée comme une bombe au cœur de l'Europe. Voici peu de temps, ce parti pesait 2,2% et ne pouvait donc obtenir de représentation parlementaire. La gangrène politique s'était déjà bien étendue, car on s'attend à ce qu'aux Pays-Bas, prochainement, un parti xénophobe parvienne en tête du premier tour des élections ! Partout, en Italie, en France, de nouveau, les formations antidémocratiques, au cours de scrutins démocratiques, nationaux ou régionaux, dépassent les 10 ou 15% ! La catastrophe est bien là : quand la crise économique s'étale, même si on la cache, le populisme vient faire son lit dans la couche des pouvoirs qui lui ont ouvert la porte de leurs Chambres.

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Israël, derrière les déclarations antisémites d'Ahmadinejad cache son propre arsenal nucléaire.

Israël refuse de participer au Sommet pour la sécurité nucléaire.
Obama rassemble, sur deux jours, à Washington, une cinquantaine de Chefs d'État. Le terrorisme nucléaire constitue une menace, inenvisageable encore il y a peu, et dont on ignore toujours la possibilité, mais qu'il faut bien prendre en compte. La conviction d'Israël que l'Iran armerait Al Qaïda lui donne prétexte à ne rien révéler sur sa propre capacité nucléaire et sur ses intentions quant à l'emploi de l'arme suprême, en cas de danger pour son existence. La France fait, elle, partie des États vertueux qui interdisent aux autres, la Corée du Nord et l'Iran en particulier, l'accès au nucléaire civil qui, -c'est un aveu ! - conduit au nucléaire militaire! Les États donneurs de leçon, qui s'autoqualifient de "démocratiques", sont-ils moins dangereux que les États qualifiés, hier encore, de "voyous"? Est-ce si sûr? Nicolas Sarkozy a affirmé, comme au temps de la Guerre froide, qu'il ne renoncerait pas à l'arme nucléaire "garante de la sécurité" de la France. "Je ne pourrai, un jour, renoncer à cette arme que dans la mesure où je serai certain que le monde est stabilisé et en sécurité", a-t-il affirmé. Sans doute ce paradis terrestre fleurira-t-il au cours du prochain quinquennat de "Monsieur Je", entre 2012 et 2017...



La résistance est un phare dans la tempête

En ces temps où l'on fustige le catastrophisme, on constate que des catastrophes, précisément, nous frôlent déjà ! Quant à admettre que les risques climatiques peuvent devenir catastrophiques, il n'en est toujours pas question, car cela obligerait à effectuer des réformes économiques radicales dont les tenants du Système ne peuvent supporter même l'hypothèse (car pour le coup, cela en serait, en effet, des réformes !).

Le terrorisme, les terrorismes, sont inséparables des catastrophes réelles, probables ou supposées dont les médias rapportent l'actualité ou annoncent l'éventualité. On pourrait citer , parmi tous les multiples événements qui ont plongé l'humanité tout entière dans la terreur, directement ou par médias interposés, quelques uns seulement de ceux qui ont frappé les Français de stupeur ! La tempête Xynthia, qui a tué sur le littoral français, était-elle annonciatrice de catastrophes océaniques à venir, ou un avertissement brutal donné aux profiteurs immobiliers, à leurs clients et aux élus locaux laxistes ? Le drame d'Haïti est-il dû exclusivement au tremblement de terre ou, aussi, à l'irresponsabilité des bâtisseurs, ainsi qu'à la surdité de ceux qui n'ont pas voulu entendre les avertissements des chercheurs compétents sur l'imminence d'une catastrophe ? La reconnaissance, (tardive !), par l'OMS, des erreurs commises par les propagateurs de l'angoisse devant la grippe H1N1, n'est-elle pas insuffisante et le signe d'un refus, catastrophique, de mettre les fonds nécessaires dans la lutte contre de plus graves menaces : le SIDA et le paludisme ?

Le monde souffre assez pour qu'on n'ajoute pas à son angoisse, mais ne pratiquons pas, pour autant, des politiques de l'autruche ! Le terrorisme n'est pas que le meurtre politique aveugle et programmé par des fanatiques. C'est l'installation des peuples ou d'une partie (toujours la plus défavorisée) de ces peuples, dans le désespoir total, générateur de violences. Sans raisons de vivre, on finit par déraisonner jusqu'à accepter le suicide. On devient, alors les proies fragiles de manipulateurs d'opinions.

Jamais la résistance aux mensonges éhontés, mais efficaces, que propagent des professionnels de la communication, n'aura constitué une plus haute exigence politique !

Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran

jeudi 8 avril 2010

Une affaire de cornecocul ?




Toutes les histoires de corne-cul ne sont pas drôles !

Soit, d'accord, le mot "cornecocul" n'existe pas..., pas encore ! "Corne-cul" non plus, du reste, si l'on s'en tient au dictionnaire Le Robert qui fait l'impasse sur le mot. Et qu'avons nous donc à faire de ce tas d'affaires qui deviennent des affaires d'État ?

C'est tout simple : il n'est plus amusant, ni invraisemblable (sens habituel de "cornecul"), de voir se ridiculiser, un Président qui se veut exemplaire, et qui non seulement ne l'a jamais été, en matière de fidélité conjugale, mais finit par nous ennuyer avec ces affaires qui ne regardent que lui ! Giscard, Mitterrand, Chirac "couraient la gueuse", comme disent les braves gens, mais ceux qui le savaient n'avaient pas à en "faire État".

Le mariage Nicolas-Carla les obligent-ils à une fidélité qu'ils n'avaient jamais respectée auparavant ? Qui va croire cela ? Qu'ils couchent avec qui ils veulent, à condition d'échapper aux paparazzis si possible, et cessent de faire crier au complot, un jour, puis à l'absence de complot, deux jours après, en mettant le personnel de l'Élysée aux ordres, de plus en plus contradictoires, de leur staff de communication !


Falstaff et sa mie nous la chantent bonne...!

Il y a belle lurette qu'il n'est plus infamant d'être cocu ! D'abord parce que l'autre, dans le couple, n'est pas un objet dont on est propriétaire et dont on risque d'être dépossédé, ensuite parce que les relations conjugales ne se mesurent pas en fonction de l'état de l'opinion.

Et voilà bien où il y a affaire de "cornecocul"! D'une affaire de cul on a fait une affaire d'État ! Qu'il y ait eu, ou qu'il n'y ait pas eu, échange d'oreillers, c'est la crédibilité, le sérieux, l'utilité des conseillers du Président qui sont mis à mal. Mais qu'allaient-ils faire dans cette galère percée? En quelle mesure la politique de la France est-elle, ici, concernée?

À moins que, aux yeux des conseillers du Roi, la fonte de l'électorat sarkoziste ne puisse se trouver encore aggravée par une nouvelle désapprobation : celle des électeurs de droite les plus traditionalistes, prompts à condamner les auteurs de délits d'alcove ! Il faudrait, alors, courir éteindre tout nouvel incendie, ou risque d'incendie, quitte à envoyer -un comble!- Carla au feu, sur les ondes d'une radio privée, Europe1... Lamentable spectacle auquel les Français se seraient bien passé d'assister. À confondre people et peuple on finit par se trouver mis à nu. Un "Roi nu", voila qui n'est guère rassurant, à en juger par ce qu'en dit la littérature...

Un prince est d'autant plus dangereux qu'il est faible

Les crispations, les irritations d'un homme puissant, fut-il ridicule et diminué, font peur ! La politique est convoquée devant ces mélanges ubuesques ! Que va-t-il en sortir ? Falstaff, Caligula, voire Ubu : un tel Roi, qu'on s'en moque ou pas, et fut-il nu et "républicain", est toujours une menace pour les citoyens.

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samedi 3 avril 2010

De l'anticatholicisme à l'antisémitisme ?



La parole stupide et odieuse, le Vendredi Saint, d'un docte prêcheur du Vatican, faisant état d'une lettre d'un juif comparant l'anticatholicisme actuel à l'antisémitisme, révèle une panique et une incompréhension inouïes dans les milieux d'Église.


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Car de quoi s'agit-il, d'abord? De viols et de violences auxquelles des prêtres se sont livrés sur les personnes d'enfants. Tous les prêtres ne sont évidemment pas pédophiles ! Qui a jamais dit ça ? Tous les catholiques ne sont pas non plus des sectaires camouflant les frasques de leur clergé ! Il serait abominable de le penser. Reste qu'on a caché des crimes, et c'est presque aussi grave que les crimes eux-mêmes, car l'Église a ainsi administré la preuve qu'elle peut fonctionner comme une société secrète au sein de la société tout entière.

La comparaison entre l'anticatholicisme et l'antisémitisme, pour minable qu'elle soit, nous apprend qu'au lieu de reconnaitre ses erreurs, un religieux peut être tenté de leur trouver des excuses ou, pire, de crier au loup pour détourner l'attention, et permettre la fuite des loups.

Comme l'indique, sans hésitations et sans langue de bois, Jacques Gaillot, évêque d'on ne sait où, ce Parthénia qui est désert, c'est le fonctionnement même de l'Église qui est mis en questions et c'est pourquoi se dressent tous ceux qui sont terrorisés par les risques de contestations de l'autorité écclésiastique.

On trouverait pourtant, dans l'Évangile, tout ce qu'il faut pour mettre les choses au clair ! "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites" (Matthieu 22, 34-40) disait Jésus? Ou encore : "si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer." (Matthieu 18:6.) "Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits" (Mat 18:10). Enfin : "Si quelqu'un accueille, en mon nom, un enfant comme celui-ci, il m'accueille moi-même. Et celui qui m'accueille, ce n'est pas moi seulement qu'il accueille, mais aussi celui qui m'a envoyé" (Marc 9, 35-37).

Tout est dit : la faute suprême est de s'en prendre à un ê
tre humain sans pouvoir, en usant de son autorité et de sa force. Catholique ou pas, juif ou non, athée ou autre, celui qui ne respecte pas un enfant est en rupture avec l'aventure humaine; c'est un monstre.

Voilà ce qui devait sortir de la bouche du Pape. Seulement voilà : traduire un membre du clergé devant les tribunaux, c'est soumettre le clergé à une autorité supérieure c'est désacraliser non seulement le coupable mais l'institution dont il était membre. Ce n'est pas simple à reconnaître et on ne l'accepte que contraint et forcé ! Le mythe du savoir au-dessus de tout, du pouvoir hors du cadre civil, s'effondrent !

Autre "révélation" qui surgit de ces horreurs : le rapport des catholiques à la sexualité serait malsain si les catholiques n'y veillaient eux-mêmes, en n'obéissant pas à des textes doctrinaux coupés des réalités humaines. Ce n'est pas le célibat qui conduit à la pédophilie, c'est la contrainte faite, dans le rite latin, à ceux qui croient, par souci de chasteté, devoir se détourner de la sexualité et, pour certains,... dévient ! Il n'en est pas ainsi dans d'autres communautés chrétiennes y compris catholiques, dont certains rites orientaux, notamment. "Il vaut mieux se marier que de brûler" affirmait déjà Saint Paul (1 Corinthiens 7-9).

Afficher l'image en taille réellePouvoir et politique, sexe et respect de soi ou d'autrui, mais aussi églises et communautés sont concernés par cette crise qu'on aurait bien tort de réduire à une affaire intra-catholique ! Il en est des églises comme des partis : ce sont, disait Simone Weil, la philosophe juive, proche du catholicisme (même si jamais elle ne fut baptisée) : "des machines à excommunier". Qui veut penser et choisir ses raisons de vivre par lui-même est vite mis au ban. Les mœurs obsolètes et parfois caricaturales de l'Église l'ont placée, progressivement, en-dehors de l'histoire contemporaine. Ce n'est plus un Concile qui suffira à l'extraire de cette gangue, c'est une révolution philosophique. Les valeurs fondamentales du christianisme qui contestent le pouvoir, la violence et l'argent au nom de l'amour sont à réexprimer dans un esprit et une langue compatibles avec notre siècle.

On n'est pas anticatholique quand on dénonce le cléricalisme (qui fut et demeure, en tel ou tel pays, le pouvoir tout puissant des clercs) ! On n'est pas antisémite quand on dénonce le sionisme (qui est l'acceptation, quelle qu'elle soit, de la politique de l'État d'Israël). Il nous sera impossible de ne pas revenir sur ces nuances et distinctions, car oser dire les faits pour révéler les causes des crimes et contribuer à les détruire, doit s'effectuer sans amalgame !

Jean-Pierre Dacheux