jeudi 11 septembre 2014

Climat, qu'est ce qu'on attend pour agir ?


Le GIEC vient de transmettre à Ségolène Royal, ministre de l'écologie, un rapport très pessimiste sur l'évolution du climat dans notre pays.

Chacun d'entre nous a pu le constater, depuis quelques années, particulièrement en 2014, le temps se modifie, et malgré les prévisionnistes qui tentent de nous rassurer en affirmant qu'une mauvaise année ne fait pas le changement climatique, nous sentons bien qu'il y a quelque chose de déréglé dans la mécanique climatique terrestre. Dans notre pays : tempêtes à répétition en début d'année, humidité importante et déficit d’ensoleillement durant l'été, etc …, et des catastrophes climatiques majeures dans de nombreuses autres régions du monde.

Mais, « l'opinion publique et les politiques ne s'intéressent qu'au temps du mois prochain », c'est Claude-Marie Vadrot qui l’affirme dans un article paru sur le site Médiapart, et il ajoute : « les hommes politiques se foutent du réchauffement climatique et de ses conséquences ».

Nous partageons tout à fait son point de vue car, seulement soucieux du présent, de leur réélection à court terme, les décideurs tentent, sans beaucoup de succès, de gérer les affaires courantes sans s'intéresser à l'avenir.

Pire, si l'on en croit, Naomi Klein, dans un livre qui fait froid dans le dos - La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre1 - le néolibéralisme exploite avec cynisme, et sans aucun état d'âme, les catastrophes mondiales pour faire des affaires extrêmement juteuses. Toutes les multinationales ont des équipes prêtes à partir, dans les délais les plus brefs suivant un désastre, pour apporter leur technologie, mais surtout faire du business car ce n'est pas la solidarité qui est la priorité de ces monstres industriels et financiers.

Les exemples sont nombreux : de la reconstruction de la Nouvelle Orléans, aux USA, où on a profité du cataclysme pour modifier complètement l'environnement social de la ville en reléguant le plus loin possible la pauvreté et la misère, aux compagnies pétrolières satisfaites de la fonte des glaciers du pôle nord qui leur ouvrent une nouvelle voie maritime plus économique parce que plus courte de 15 000 km. De plus, il faut savoir que dans les années de reconstruction, les catastrophes ont un impact positif important sur le PIB des nations qui en sont victimes.

Ces douloureux constats expliquent, certainement, la désaffection des dirigeants pour la chose écologique. En effet, l'écologie n'est pas soluble dans le capitalisme. Il existe une incompatibilité entre avoir « le nez dans le guidon de la croissance », pour satisfaire les lobbies ou le MEDEF et la prise en compte de la dégradation de la planète bleue.

Cependant, il est stupéfiant que l'opinion publique ne réagisse pas à l'apathie des responsables politiques qui mènent l'humanité tout droit au suicide collectif. Nous ne pouvons pas laisser cet insupportable et effrayant héritage à nos enfants.

Qu'attendons nous pour les forcer à infléchir les politiques industrielles ?

Nous devons réagir maintenant !


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre dacheux




1 La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre – Naomi Klein – Editions Babel

mercredi 10 septembre 2014

Mouvement des Phobiques Administratifs.


Celle là, on ne nous l'avait jamais fait !

Oublier de payer ses impôts et même son loyer parce que l'on est atteint de phobie administrative, c'est très fort.

Un ministre de l'ancien gouvernement a qualifié le malade de « crétin ». Son diagnostic est faux, il s'agit d'un voyou, d'une crapule doublé d'un cynique. Pour se « foutre du monde » à ce point, il faut un aplomb impensable et une dose incroyable de cynisme.

Nous avons encore de la chance, s'il était resté au Gouvernement, que n'aurait-il pas imaginé ?

Il est fou que notre société puisse accoucher de pareilles vilenies qui détournent les citoyens des urnes et les conduisent vers les extrêmes. Ils sont en droit de se demander si les brigands ne se sont pas recyclés et ont infiltré la classe politique.

Enfin à toute chose malheur est bon. Nous vous proposons de venir nous rejoindre au sein du Mouvement des Phobiques Administratifs que nous allons prochainement créer.

Nous pourrons ainsi nous abstenir de payer nos impôts. Compte tenu de la politique actuelle, nous aurions vraiment des raisons de le faire.


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre dacheux

mardi 2 septembre 2014

Crise de régime et rupture de civilisation ?


Le 25 août 2014 restera marqué par la rencontre de deux crises : d'une part, une crise politique et institutionnelle, et d'autre part, la crise, ou plutôt la fin du socialisme.

Crise de régime :
L'équipe Valls I a démissionné et un nouveau gouvernement Valls II a été désigné. Enfin, le terme de gouvernement peut-il, d'ailleurs, s'appliquer à celui-ci ?
Il s'agit plutôt d'un commando de mercenaires, muets par contrat, dirigé par un factotum aux ordres du monarque. On le savait depuis longtemps, mais la cinquième république, véritable monarchie, a fait son temps. On ne gouverne pas un pays comme la France avec un Chef d'Etat, aux ordres de qui, le personnel de son clan est étroitement soumis, comme dans les républiques populaires qui n'ont de démocratiques que le nom.

Rupture de civilisation :
Comment peut-on encore s'affirmer de gauche et socialiste quand le choix n'est plus qu'entre le social – libéralisme et le social – productivisme ?
Nous l'avions pressenti depuis longtemps, nous en avons, maintenant, confirmation, Manuel Valls incarne la trahison du socialisme traditionnel et il sonne la fin des derniers espoirs populaires. La volonté du pouvoir est désormais clairement capitaliste.

En désignant un nouveau gouvernement, enfin ! en replâtrant l'ancien, François Hollande n'a sauvé que les apparences et, comme dans tous les séismes importants, les répliques risquent d'être sévères.

Car il n'y a plus de place, dans notre pays, pour les petits et les modestes qui doivent suivre sans regimber et subir. F. Hollande peut tenter d'emprunter cette voie, et de s'y tenir pendant un temps, mais on n'a jamais vu « le peuple des pauvres » rester indéfiniment silencieux. A moins que de trahison en trahison, le Chef de l'Etat, aidé par E. Valls, devienne non seulement ouvertement libéral, mais qu'il durcisse encore sa politique - il en a les moyens policiers - en glissant vers une dictature ouverte.

Déjà les députés sont sous le coup d'une menace qui n'est pas « moi ou le chaos » mais « moi ou la dissolution ». Alors, pour garder leur siège de députés, les « frondeurs » se tiendront-ils à carreaux en votant la confiance au gouvernement ?
Et si les députés de la droite UMP, UDI, … volaient au secours du Président, par soi-disant patriotisme, en fait pour lui permettre de faire la politique économique impopulaire qu'ils craignent de faire eux-mêmes ?

Aujourd'hui, tout devient possible : la droite hollandaise rejoint la droite classique.

Ça passe ou ça casse. Ça va casser !


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux